Bénin Science

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dimanche 24 juillet 2011

Les Etats africains doivent commencer des essais cliniques sur les médicaments traditionnels

Les Etats africains doivent commencer des essais cliniques sur les médicaments traditionnels
 
Les Etats africains doivent commencer par faire des essais cliniques sur les médicaments de la pharmacopée traditionnelle, a déclaré un chercheur britannique, Thimothy N.C. Wells, au cours d’un panel de discussion sur la lutte contre le paludisme, à l’occasion de la conférence mondiale des Journalistes scientifiques qui s’est tenue, du 27 au 29 juin 2011, à Doha, au Qatar.
« Je crois qu’un des investissements à faire par les pays africains, c’est dans des essais cliniques peu chers sur les médicaments traditionnels », a déclaré Thimothy NC Wells, directeur de communication de Médecine for Malaria Venture (MMV).
Il ajoute qu’il existe beaucoup d’opportunités encore inexploitées par les chercheurs, alors que beaucoup de personnes utilisent ces médicaments pour se soigner. Ils sont toujours à base de produits naturels et il existe un potentiel en Afrique à valoriser par la recherche, après observations et essais cliniques.
Il a indiqué que le réseau de l’Afrique des Drogues et de l’Innovation Diagnostic (ANDI) travaille actuellement, sous les auspices de l’organisation mondiale de la Santé (Oms), pour développer des médicaments pour l’Afrique. D’où son plaidoyer pour la nécessité d’une collaboration et d’une communication accrues entre les réseaux de chercheurs africains, afin de mettre au point des produits.
En outre, Thimothy N.C. Wells a annoncé la mise sur le marché pharmaceutique, à partir de 2017, d’un nouveau médicament synthétique pour prévenir le paludisme chez l’enfant et la femme enceinte : l’azithromycine-chloroquine. Testé sur des femmes adultes non enceintes, en Afrique sub-saharienne, il a montré des résultats concluants. 
Cette nouvelle est d’importance, car, on ne cessera jamais de le rappeler, le paludisme est responsable de la mort de 1 million de personnes environ, chaque année, en Afrique, et 85 % sont des enfants de moins de 5 ans.

Christophe D. Assogba


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